LE ROUTAGE MÉTÉO CONSISTE A TROUVER LA ROUTE OPTIMUM, POUR ALLER D'UN POINT A UN AUTRE.
certains cas exceptionnels et pour un segment, seulement.
Y aller au PIF est certes d'une excitation débordante mais tellement frustrante (99.99999% des cas), si on veut régater! Néanmoins, même le routage laisse une part au flair et à l’intuition, découlant de l'observation du plan d'eau, de la position de la flotte, entre autre. (voir tuto sur le jeu et erreurs à ne pas commettre, à la fin de ce tuto).
on peut aller lentement dans la bonne direction, vite au mauvais endroit, il vaut mieux aller bien sur le bon chemin. P.POUPON
Pour être calculée, notre route doit tenir compte :
- des performances du bateau
- de la météo prévisionnelle
- des courants (non applicable dans le jeu)
- des vagues (non applicable dans le jeu)
Pour faire un peu d'histoire (qui ne rime pas avec ignare...), tout ceci a commencé en 1857, retour en arrière..
De tous temps, les navigateurs ont cherché à exploiter les vents et courants favorables pour optimiser leur route. En 1857, Matthew Fontaine Maury, officier de l’US Navy, publie le premier « pilot chart » de l’Atlantique nord et donne des recommandations de route en fonction des saisons pour les voiliers et les bateaux à vapeur.
En 1957, RW James de l’US Navy présente la première méthode pratique pour déterminer la route optimale dans un article intitulé « application des prévisions de vagues à la navigation maritime ». Il y introduit la méthode des isochrones (on va y revenir plus bas). Les services de routage météo se développent alors partout dans le monde afin de router les cargos. En 1984, pour la première fois, Brice Pryszo, fondateur de Maxsea, utilise la méthode des isochrones pour router Philippe Jeantot pendant la Route de la Découverte.
Un ordinateur est capable d’ingurgiter et régurgiter intelligemment, l’ensemble des données permettant de calculer la route et de proposer très rapidement au skipper la meilleure route tenant compte de ses objectifs et des éléments rentrés.
L’ordinateur doit simplement connaitre :
- les performances de votre bateau (appelées « polaires » ou moteur pour nous) qui indiquent la vitesse du bateau en fonction de la force du vent et de l’angle du vent par rapport au bateau.
- les données météo (vents et rafales, courants et vagues. (on utilisera que le vent qui est notre essence).
- les données cartographiques (terre ou mer).
- votre point de départ.
- votre point d’arrivée.
- éventuellement des points de passage (Waypoints).
il doit être capable de répondre à cet ordre simple :
Je suis ici, je veux aller là-bas et je veux partir à telle heure !!
Donne-moi la meilleure route, la plus rapide!!
« Il n’y a pas de vents favorables pour ceux qui ne savent pas où ils vont ! » Sénèque, philosophe Hispano-romain.
Durée, cap, vitesse, etc. afin que le skipper puisse décider facilement de la route effective.
Une fois la route calculée acceptée, elle va être convertie en route de navigation. en effet, le routage propose en première approximation, une route théorique qui doit être simplifiée ou affinée en navigation, pour éviter les terres, les changements de cap ou de voile trop fréquents, les écarts avec la route théorique la plus courte (orthodromie)…
En navigation, il ne restera plus qu’à designer le prochain point de passage et le routeur donnera à tout moment au barreur les informations de navigation précises : cap jusqu'au prochain point, distance, vitesse escomptée, etc ..
Tout ça parait simple mais pourtant les routeurs ne sont utilisés que par une minorité de skippers.
Pourquoi ?
On pense généralement que les routeurs sont trop complexes à utiliser et nécessitent souvent d’avoir fait des classes préparatoires pour être maîtrisés.
C'est faux !! On va le démontrer.
Le plaisancier ne sait pas calculer les « polaires » (courbes de performance) de son bateau. Cela n'a pas d'importance.Il n'a pas besoin de savoir le faire car on les trouvent sur internet et si besoin il y a des logiciels gratuits pour le faire, téléchargeable sur le Net.
Le skipper ne doit pas avoir à se soucier des fichiers « Grib » (format standard des fichiers météo pour ordi), et pourtant un logiciel connaissant son point départ et d’arrivée doit être capable d’aller chercher automatiquement ces informations.
En conclusion, il ne faut pas oublier qu’un routeur n’est qu’un outil d’aide au skipper qui est et restera, « le seul maître à bord après Dieu ».
Comment ça marche, pourquoi un logiciel ?
Intuitivement, au départ de la course, vous vous mettez :
- au meilleur cap qui donne la meilleure vitesse
- qui va dans la direction de l’arrivée
Le logiciel de routage va intégrer les paramètres que l’on a entré pour faire cette approximation successive tout le long du parcours, en changeant les paramètres variables que sont la météo et la position du bateau.
Lorsque l’on progresse ainsi heure par heure, on est amené à tracer des courbes horaires qui indique la progression du bateau (vitesse>distance), suivant l’angle au vent.
C’est ce que l’on appelle d’une manière barbare les isochrones.(meilleur Cap et Vitesse ,allant vers le but, pendant une heure avec un vent donné. Ci-dessous en exemple, les isochrones sur un routage de la MADAGASCAR RUN.
Essayez de le faire maintenant heure par heure pour arriver au résultat ci-dessus, vous verrez rapidement la limite de l’être humain !!
Petit dessin manuel explicatif : Nb: J'ai arrêté à T+1...Whouaff!
A priori après cette tentative vous serez convaincus de l'avantage de l'informatique sur l'humain pour effectuer ces calculs.
Maintenant il ne reste plus qu'à découvrir comment utiliser un programme de routage.
Pour cela rendez-vous sur les onglets traitant de deux logiciels de routage que je vous propose: Qtvlm et Zezo.
Néanmoins,
10 erreurs/avertissements avant de rentrer dans le vif du sujet:
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